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lundi 19 décembre 2011

Ce que la prière peut apporter


Ce que la prière peut apporter
Sans religion, aucune société ne peut grandir et s’organiser car la vie en commun ne devient plus possible à cause des ego qui s’affrontent. Elle est le médicament qui calme les rancunes, les jalousies, les blessures d’amour propre, elle est le ciment qui unit les hommes entre eux dans le sentiment de la fraternité. Elle agit à l’origine des choses, elle crée d’abord dans l’invisible des graines de bonheur qui mûriront et se manifesteront ensuite par des occasions et des rencontres favorables dans ce monde.
Si nous croyons trouver le bonheur en ne pensant qu’à nous-mêmes, à la recherche des biens matériels, à la fin de notre vie, nous serons déçus et aigris car rien de ce monde  ne peut combler le vide dans notre cœur. La religion donne un sens à toute l’activité humaine qui est un moyen de se perfectionner en se mettant au service des autres. 
En priant, chaque homme peut se dépasser et trouver en soi la connaissance et la force pour se contrôler soi-même, faire ce qui est juste et ne pas faire ce qui ne l’est pas. Au lieu de réagir à chaque événement de la vie par des passions excessives de sensualité ou de colère, elle donne la patience immuable de Foudô-Myôô qui permet de connaître la vraie nature des choses et de couper les mauvaises voies.
Que voulons-nous faire de notre vie, aussi bien à titre personnel que collectif, nos choix de vie sont-ils adaptés à la recherche de l’éveil intérieur ?
Approfondir la connaissance de soi-même par la méditation demande du temps, du calme et de vivre dans une relative solitude pour concentrer l’énergie de l’esprit.
Nous sommes tous en relation avec le même inconscient collectif qui nous anime tous. Si nous cultivons un cœur sincèrement aimant, une harmonie nous unira spontanément à tous les autres êtres et nous nous aiderons mutuellement sans même nous en rendre compte. Si nous cultivons un cœur joyeux tous les jours, nous apportons un soulagement à ceux qui souffrent au loin, et le jour où, à notre tour nous souffrirons, une force d’amour et d’amitié viendra nous aider.  Dans un roman  d’Alexandre Dumas les mousquetaires du Roi de France avaient pour devise « Un pour tous, tous pour un ».
Devenir Bouddha cela ne veut pas dire devenir soi-même une sorte de superman, mais quelqu’un de solidaire avec toute l’humanité et tous les êtres dans les mondes invisibles, le cœur devient immense et la compréhension du monde devient si vaste que beaucoup de situations ne sont plus vécues de la même manière que les gens ordinaires. 
Un jour, j’ai dit à une amie japonaise qui vit à Paris en partance pour Tôkyô : « Faites attention là-bas, il parait qu’il y a beaucoup de tremblements de terre en ce moment. Je vais prier pour vous. » Elle répondit pour se moquer « Ah ! Yukaï, vous pouvez arrêter les tremblements de terre ? » . « Non, mais si je prie en pensant souvent à vous, je peux purifier votre karma et faire que vous ne serez pas au mauvais endroit au mauvais moment et vous ne recevrez pas une tuile sur la tête. »
La vie sur terre dépend de notre relation avec le monde spirituel, si nous oublions par orgueil de demander l’aide des Bouddhas nous ferons des erreurs ici bas et certaines peuvent être catastrophiques.
J’aime beaucoup l’histoire de cet ingénieur japonais qui était appelé à différents endroits du pays. Avant de se rendre sur son lieu de travail il commençait par aller prier au temple le plus  proche, ainsi il recevait l’aide nécessaire.

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